À la rencontre de Margot Ducancel, alias Rouge aux Lèvres
Pourrais-tu nous raconter ton parcours, et comment tu en es arrivée là aujourd’hui ?
Ma particularité est que je ne viens ni du milieu du vin ni d’une région viticole. J’ai grandi en Picardie, puis j’ai fait une formation dans le marché de l’art pour être commissaire-priseur ou experte en biens culturels. Je suis tombée dans le vin par un heureux hasard : lors d’un stage au sein d’une maison de ventes aux enchères, j’ai été affectée par erreur au département des grands crus au lieu de celui dédié à la peinture. Le déclic !
J’ai refait une formation sur le tard, il y a plus de dix ans, à 23 ans : une école de commerce dans le vin et le WSET pour me former à la dégustation.
Puis d’un événement terrain, à une rencontre, à une dégustation, j’ai beaucoup appris ! Je voulais exercer dans un secteur avec des valeurs fortes, où le matin on se lève motivée, on rencontre des personnes inspirantes. Le vin est un secteur vivant, où il y a plein de choses à faire, avec de nombreuses mutations et plus populaire que dans l’art. Tout le monde a un avis sur le vin, qu’il soit un grand ou un petit vin !
De la rédaction de chroniques à l’organisation de croisières gastronomiques en passant par l’e-commerce et une expérience décisive pour la filiale des vins du monde du groupe LVMH, j’ai ensuite décidé de lancer Rouge aux Lèvres en 2019 !
D’où vient l’idée de « Rouge aux Lèvres » ?
Je me suis rendu compte que mes copines me posaient plein de questions sur le vin. Comme, par exemple : « Chardonnay, c’est une appellation ? ». Il y a des gens qui sont très débutants dans le vin, comme moi au départ, en fait ! Et j’avais envie de prendre la parole. C’est ainsi que j’ai commencé mon blog, puis mon club de dégustation. Et donc le compte Instagram dédié, pour communiquer – mais sans ambition professionnelle. Au départ on était dix, puis vingt, puis trente et maintenant nous sommes cinq cents membres ! J’avais un grand plaisir à m’exprimer sur le vin et de constater la curiosité des filles, et surtout le plaisir d’être entre elles !
Un club de dégustation, une agence d’événementiel, un média… Comment fonctionne ton entreprise ?
Mon entreprise a trois entités : une agence d’événementiel pour entreprises en BtoB (animation, dégustation, lieux, clés en main, expérience haut de gamme) ; un club de dégustation girly et parisien ; un média en ligne.
Le club est composé de cinq cents membres, parisiennes et amatrices de vin, au-delà de la gastronomie, et hyperfidèles au Club, ça fait trop plaisir ! On fait minimum deux masterclass thématiques par mois, dans un lieu parisien toujours différent. Une 100 % féminine et une mixte où les membres femmes peuvent inviter un homme. L’idée derrière ces masterclass, c’est d’apprendre le b.a.-ba du vin : bio-biodynamie, quelles différences ? Comment reconnaître les grands cépages à l’aveugle ? Que boire pour la Saint Valentin ? Quelles sont les régions viticoles ? Quels accords chocolat-vin pour Pâques ? Sur ces événements, les vignerons sont souvent présents, ce qui est un gage de qualité pour le club et permet des échanges privilégiés avec nos membres.
Nous avons aussi lancé des salons qui comptent cinq cents à mille invités dont des pros comme la « Rosé Summer Party », les « Femmes Influentes du Vin » et le « Wine Gala », que nous préparons activement !
Comment consommes-tu le vin ? As-tu des préférences ?
Je n’ai pas de parti pris dans le vin : vin d’étiquettes, vin mainstream, les grandes marques, les vins en biodynamie… Je suis comme les nanas d’aujourd’hui : un pull H&M, un sac couture, un T-shirt engagé chez un artisan. Je consomme le vin de la même façon ! Un petit sauvignon fait le job pour un certain moment de consommation. Cela ne m’empêche pas d’aimer des vins sans sulfites, ou engagés aussi. Cela me parle. Je peux acheter du vin en grande surface, comme chez un caviste hyperpointu. J’essaye d’être large dans ma démarche, je m’intéresse à la diversité et aux tendances. Les vins orange, les capsules à vis, les canettes, je donne mon avis, mon ressenti personnel.
Un petit mot pour la fin ?
Rouge aux Lèvres c’est maintenant une petite équipe ultra dynamique de quatre personnes, et on a plein de projets en 2024, alors stay tune ! Si tu veux t’abonner, suivre nos actus ou participer un événement, abonne-toi à notre newsletter !